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BREST -

HISTOIRE

LE PONT DE RECOUVRANCE

Études, financement

Les caractéristiques techniques du pont de Recouvrance sont liées aux impératifs dus à sa situation au coeur du port et des installations militaires.


D'une part, le pont devait laisser le passage aux plus hautes mâtures : il devait donc disposer d'un tirant d'air sous tablier d'au moins 45 mètres. D'autre part, on ne voulait plus courir le risque de voir à nouveau, en cas de conflit, des bateaux bloqués dans l'arrière-port ou ses sept bassins de radoub rendus inutilisables. On formula donc le souhait d'un pont qui, en plus de ses deux positions normales d’ouverture et de fermeture, présenterait une disposition spéciale dite de sécurité prévenant tout risque d'obstruction de l'arrière-port.


Le premier projet présenté en instruction mixte en décembre 1947 était un pont tournant, de technique similaire à celle de l’ancien pont National. Cette première esquisse fut refusée par la Marine, car elle condamnait, en position de sécurité, l'un des postes de réparations de l’arsenal.


Les premières esquisses d’un pont levant apparaissent en février 1948 : cette solution permet de remplir les exigences imposées par la Marine, entre autres le souhait, non l’exigence, de disposer d’un tirant d’air illimité, qui ne pouvait être obtenu que par la dépose du tablier en position de sécurité. En pratique, cette disposition n’a encore jamais été utilisée.
Les études menées par le Service central des études techniques du ministère des Travaux publics et des Transports conduisent finalement à la construction du nouveau pont par la société Fives-Lille. Le financement est pris en charge par la ville de Brest, la Marine nationale,


le ministère de l’Intérieur et le département du Finistère.

 

Le pont fut mis en chantier en février 1950. La travée centrale fut construite dans le bassin 4 de l’arsenal par la DCAN, en sous-traitance pour le compte des établissements Fives-Lille, puis transportée vers l’aplomb des piles du pont le 28 avril 1954. Le transport fut effectué par deux chalands en béton armé construits par les établissements Limousin, de Paris, dans le cadre des travaux de construction du pont Albert-Louppe. Ils avaient servi avant-guerre à la mise en place et à l’enlèvement du cintre du pont, puis, en 1948-1949, à sa reconstruction. Ils avaient été embossés en attendant à Landévennec. Une fois la travée mobile mise en place, la dalle de béton formant la chaussée fut coulée sur le tablier, et les essais de charge eurent lieu le 10 juillet
1954, suivis de l'inauguration officielle le 17 juillet 1954. Il s’agissait alors du plus haut pont levant d’Europe.

 

Le renouveau du pont de Recouvrance


En 2011, le pont de Recouvrance fait l'objet d'une réhabilitation pour l'élargir grâce à un nouveau tablier doté de passerelles suspendues à l'extérieur des piliers et pour être opérationnel en vue de la traversée de la nouvelle ligne de tramway (mise en service le 23 juin 2012 après quatre
année de travaux).


Dans la semaine du 21 au 28 août 2011, le nouveau tablier du pont remplace l'ancien. Il est conçu par la Société Joseph Paris de Nantes, spécialiste des équipements spéciaux et ouvrages d'art avec les co-traitants Freyssinet et Endel. Le montant de la rénovation du pont est de 15,5 Millions d'euro dont 7,5 Millions d'euro pour la société Joseph Paris. Il aura fallu 1 an et demi de travail, 17.000 heures d'études et 67.000 heures de fabrication en Belgique pour réaménager le premier pont levant au monde où circule un tramway.


Le pont de Recouvrance réaménagé révolutionne la traversée de la Penfeld en s'adaptant aux déplacements doux en toute sécurité (Marche à pied, cycle, trottinette, planche à roulette, poussette d'enfants, roller, etc...).

Le nouveau tablier

Recouvrance